Art. 46 : Les bienfaits d’un séjour à la montagne
Les vacances à la montagne … Ça fait tellement de bien ! Été comme hiver d’ailleurs.
Les effets positifs pour le corps et l’esprit sont reconnus et prennent effet presque instantanément.
La montagne, c’est un de ces endroits magiques qui permet de déconnecter de suite, plus rien n’existe si ce n’est soi et ces grandes dames. Une sorte de communion après laquelle nous courrons dans notre vie quotidienne si souvent aseptisée et éloignée de cette connexion à la nature, à la vie, à la force des éléments.
S’éveiller, se réveiller, tous les sens sont en alerte :
SCRUTER ces morceaux de roche si imposants, ces pyramides gigantesques qui déroulent leur blanc manteau, l’hiver, et leur tapis vert, l’été. Les forêts de sapins, les cours d’eau mais aussi les remontées mécaniques, ces petites maisons en bois disséminées, ça et là, au cœur des pistes d’une blancheur immaculée ou des prairies bucoliques.
Se retrouver face à l’immensité, face à cette force infaillible. On se sent si petit et, en même temps, on puise de l’énergie et de la force de ces monceaux de rocs.
RESPIRER, remplir ses pleins poumons de ce bon air sain, frais et vivifiant. Le corps est oxygéné.
ENTENDRE les oiseaux chanter dans les sapins ou sur les balcons à la recherche des miettes de pain que les vacanciers pourraient avoir laissées. Écouter le ruissellement de la neige qui fond sur les toits, le craquement de ses pas sur cet immense tapis blanc qui se déroule, le bruit mécanique des chaussures de ski, les skis qui glissent sur la neige, les dameuses qui sortent chaque soir sitôt les pistes fermées.
La montagne c’est aussi DÉGUSTER les spécialités locales, telles le bon pain cuit au feu de bois, la charcuterie mais aussi les fromages sans oublier les incontournables raclettes, tartiflettes, croziflettes, fondues … Bien entendu, tout ceci se consomme avec modération pour en apprécier toutes les saveurs. Et que dire d’une bonne bière ou d’un bon vin chaud confortablement installé dans un transat, aux pieds des pistes !
Que serait le bonheur d’être à la montagne sans TOUCHER à la neige : accueillir ces petites étoiles blanches et scintillantes tombées du ciel dans le creux de la main, retrouver son âme d’enfant et la joie des batailles de boules de neige, les bonhommes de neige … Les rayons du soleil sur la peau mais aussi parfois le froid, le vent, les averses de neige qui viennent vous gifler les joues.
Car comme n’importe quelle destination, la météo n’est jamais certaine. S’en accommoder, composer avec sont les maîtres mots. De nombreuses activités s’offrent à vous, il y en a pour tous les goûts et pour tous les temps : randonnées, rackettes, ski alpin, ski de fond, snowboard, luge, VTT … mais aussi piscine, bowling, jeux de société, boissons chaudes, crêpes ….
Tout reste un plaisir, souvent partagé en famille. Petits et grands profitent et savourent ces instants si agréables qui n’ont lieu, en général, qu’une fois dans l’année.
Les stations ont souvent un petit centre-ville qui offre tout ce qu’il faut pour agrémenter son séjour aux pieds des pistes. Petites boutiques de souvenirs en tout genre, vêtements, magasins de sport, commerces alimentaires, restaurants, presse, professionnels de santé … Il y a tout ce qu’il faut pour ravir et occuper ceux qui ne pratiquent aucune activité et pour divertir ceux qui reviennent de leur journée de glisse, de randonnée … et qui souhaitent s’aérer et profiter encore un peu de la féérie des lieux.
Ces belles dames blanches font la richesse de notre pays, à des distances suffisamment raisonnables, pour que chacun puisse y trouver un petit coin de ressourcement. Certains diront que ce n’est pas une destination à portée de tous mais les bénéfices sont si grands que cela vaut la peine de revoir son point de vue et de tester au moins une fois dans sa vie. Le ravissement est garanti !
La montagne c’est tout simplement un réel enchantement qui permet de se ressourcer et de ne profiter que de l’essentiel : être là, dans la joie, le bonheur et l’allégresse du moment présent.
Art. 45 : Ko Samet – en mode farniente avant le grand retour
Pour rejoindre Ko Samet, il nous faut repasser par Bangkok. Alors, comme nous avons fait pas mal de route ces derniers jours, nous décidons de nous pauser pour la nuit dans la Capitale.
Ko Samet a l’avantage d’être située à 220 kms de la Capitale. Cette proximité en fait en lieu de prédilection des citadins pendant les week-ends et les vacances. Nous nous sommes arrangés avec l’hôtel pour laisser le plus gros de nos effets personnels et n’emporter avec nous qu’un sac à dos léger pour ces quelques jours de farniente.
L’île est petite et mesure à peine 10 kms de long sur 4 kms de large et compte 14 plages, toutes différentes les unes des autres. Pour nous y rendre, 3h30 de bus jusqu’à l’embarcadère de Ban Phe puis une quarantaine de minutes de bateau pour rejoindre l’île.
A notre arrivée, nous voilà en quête d’un hébergement. Sous nos yeux, défilent des coins de plage bondés, des complexes hôteliers imposants à des prix exorbitants … Ce que nous voyons au premier abord ne nous emballe pas vraiment, nous allons même jusqu’à nous demander où nous sommes arrivés et si nous n’aurions pas mieux fait de choisir une autre destination. Et puis, finalement, comme sur les 4 000 îles au Laos, en poursuivant notre route, en allant tout au bout de la route principale, nous finissons par tomber sur ce qui sera notre pied-à-terre le temps de notre séjour ici, la plage d’Ao Tubtim et les petits bungalows du Tubtim.
L’île ne déborde pas d’activités, on vient ici essentiellement pour se reposer et se prélasser au soleil.
En ce qui nous concerne, nous profitons de la quiétude des lieux et de la chaleur pour mettre à jour notre blog en dégustant des fruits exotiques (mangues, fruits du dragon, ananas, petites bananes, pastèques …) au goût incomparable. Nous louons quand même une petite moto pour explorer un peu plus loin autour de nous, notamment la plage d’Ao Phrao, la seule et unique située à l’ouest de l’île où ont été édifiés quelques complexes hôteliers de toute beauté. Et puis, il y aura du parachute sur l’eau et des massages thaïlandais ! Autant en profiter 🙂
La veille de notre départ, nous faisons la connaissance d’un sexagénaire originaire de Marseille, amoureux des lieux depuis 27 ans. Un homme au parcours extraordinairement inspirant.
Pour quitter l’île et revenir à la terre ferme, nous faisons l’expérience du speed-boat. Sensations garanties !
Nous revenons sur Bangkok pour y passer nos dernières 48 heures avant de reprendre l’avion pour Paris et faire, notamment, les achats souvenirs que nous n’avions pas pu faire jusqu’à présent.
Nous réalisons que nous vivons nos derniers instants sur ce continent. Un tourbillon d’émotions, de sensations, de souvenirs se mélangent dans notre tête. Ça y est notre voyage est fini … on y croit sans trop y croire, le temps est passé si vite. On aurait presque envie d’arrêter le temps pour en profiter encore un peu. Nous allons de nouveau nous mêler à la population en nous promenant à travers les marchés locaux, nous reprenons le bateau sur la rivière Chao Praya, le métro, le tuk-tuk. Nous arpentons les rues à la découverte de nos dernières petites pépites. Nous nous imprégnons une dernière fois de tous ces bruits, de toutes ces odeurs, de toutes ces saveurs, de tous ces sourires, de tout ce qui fait que l’Asie du Sud Est est tellement différente de l’Occident …
Nous bouclons nos sacs-à-dos, témoins de quatre mois d’un voyage unique, extraordinaire, initiatique … d’une aventure merveilleusement riche en découvertes, en relations, en expériences et qui font qu’on ne revient pas à la vie qui est la notre de la même manière, dans les mêmes conditions.
Ce voyage est, sans l’ombre d’un doute, le début d’un quelque chose d’infiniment différent pour l’avenir.
Art. 44 : Surin et le village des éléphants
Nous voilà de retour en Thaïlande, cette fois-ci en direction de Surin !
Nous avions abandonné cette idée avant même de commencer notre voyage pour une histoire d’intervalle réglementaire de 3 mois à respecter entre une sortie et une nouvelle entrée dans le pays. Et puis finalement, lorsque nous étions à Phnom Penh, nous sommes allés directement nous renseigner auprès de l’Ambassade de Thaïlande qui nous a confirmé que nous pouvions y retourner sans tenir compte de ce délai. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, nous avons également appris que nous pouvions bénéficier d’un nouveau visa de 30 jours et non pas de 15 jours en passant la frontière terrestre car la France est membre du G7.
10 jours nous suffiront amplement avant le grand retour en métropole !
Notre objectif, aller dans l’Est de la Thaïlande, riche en réserves naturelles, que nous n’avons pas visité lors de notre premier séjour, en passant par Surin, ville particulièrement réputée pour son festival des éléphants chaque année au mois de novembre.
Depuis Siem Reap, nous prenons un bus pour le point frontière de Poipet au Cambodge. Aucune difficulté particulière pour quitter le territoire cambodgien. Nous rejoignons ensuite à pieds et avec nos sacs à dos le poste frontière thaïlandais d’Aranyaprathet à quelques centaines de mètres. La liaison Poipet-Aranyaprathet est une des frontières terrestres les plus usitées. Après un bonne file d’attente, l’officier tamponne nos passeports. Ça y est, nous voilà en possession de notre droit d’entrée en Thaïlande pour 30 jours 🙂
Le challenge ne s’arrête pas là car il nous faut maintenant trouver un bus pour rejoindre Surin avant la nuit ! Nous ne savons pas si cela est possible d’ici ce soir car il est déjà 13h30 et il faut encore compter entre 5 et 6 heures de bus. Nous tournons un peu en rond au milieu de nulle part à la recherche d’une gare routière car nous voulons prendre les transports locaux …
Nous parvenons enfin à trouver un bus pour Surin, un bus tout jaune de la compagnie « Yellow Bus ». Une compagnie très sérieuse avec des points de contrôles réguliers. Depuis que nous voyageons, c’est la première fois que nous voyons un chauffeur souffler dans un éthylotest !
Nous arrivons à Surin, il est presque 20 heures après un total de 11 heures de trajet ! L’hôtel dans lequel nous déposons nos sacs n’est pas sensationnel mais fera l’affaire pour la nuit. Nous retrouvons avec joie nos « habitudes » thaïlandaises, les petites gargotes de rue où nous nous attablons bien volontiers pour des prix défiants toute concurrence 🙂
Le lendemain matin, de bonne heure, nous quittons l’hôtel pour en trouver un autre. Sitôt fait, nous partons en direction de la gare routière. Aujourd’hui, destination Ban Ta Klang, le village des éléphants à une soixantaine de kilomètres de Surin. Nous montons à bord d’un pick-up local en compagnie d’un groupe de femmes de tout âge venues faire leurs courses en ville. Nous ne comprenons absolument rien aux conversations mais c’est assez animé, les femmes sont bavardes 🙂 Nous adorons ces ambiances locales, c’est aussi pour cela que nous avons choisi de voyager, pour se mêler à la population 🙂
Le village de Ban Ta Klang possède un parc animalier consacré aux éléphants qui comprend une partie explicative sur le rôle et l’importance de ces animaux dans la vie des thaïlandais. Il est possible, si on le souhaite, d’assister à un spectacle qui les met en scène. Même si nous ne sommes pas adeptes de ce type de show, il faut bien avouer que nous sommes bluffés par les scénettes qui défilent sous nos yeux. Des animaux si grands et si robustes qui jouent au foot, au basket, aux fléchettes et même qui peignent. Oui, oui, vous avez bien lu, qui peignent !
Surin est finalement la seule ville « étape » que nous visiterons dans l’Est de la Thaïlande. En fait, nous nous rendons à l’évidence qu’en 10 jours, en voyageant par nous-mêmes et en transports en commun, cela s’avère un peu plus compliqué que prévu d’avancer à moins de louer une voiture ou d’intégrer un circuit organisé. Du coup, nous changeons de programme et décidons de finir notre voyage en mode farniente sur l’île de Ko Samet. Après 4 mois à barouder, c’est un bon compromis !
Retour obligé par Bangkok en 7 heures de train depuis Surin. Il y a longtemps que nous n’avions pas utilisé ce moyen de locomotion !
Art. 43 : Siem Reap et les temples d’Angkor (épisode 3)
Nous terminons notre découverte de la région de Siem Reap par un dernier jour de visite en compagnie de Mister Chum. Départ à 6 heures du matin pour un périple à l’extérieur des circuits classiques des temples d’Angkor, le plus éloigné se trouvant à 25 kms.
Lorsque nous partons à ces heures matinales, nous nous arrangeons à la réception de l’hôtel pour qu’un petit déjeuner à emporter nous soit préparé. Au menu, quelques tranches de pain de mie, confiture/beurre, œufs durs et bananes.
Pour cette ultime journée, nous prenons le temps de prendre cette collation en compagnie de Mister Chum, ce qui nous permet d’en apprendre un peu plus sur son histoire. Un emploi loin de sa formation initiale dans les process agro-alimentaires. Un jeune père de famille que l’on sent motivé à réussir.
La journée débute par un peu de pluie mais très vite le soleil réapparait. Nous traversons des villages de campagne et nous contemplons ce qui se présente à nous. C’est toujours un délice de voir toutes ces habitations traditionnelles sur pilotis, ces récoltes qui sèchent au bord des routes, ces scènes de vie … la population qui s’éveille à cette heure matinale, les enfants qui chevauchent leur vélo pour prendre la route de l’école …
Au programme du jour :
- Kabal Spean, que nous atteignons après 1,7 kms de marche à pieds et autant à faire pour revenir !
- Banteay Srei, baptisé la Citadelle des Femmes, est un temple décoré de bas-reliefs extrêmement minutieux et délicats. Des motifs floraux, des figurines gracieuses. Le spectacle est étonnant de détails que l’on pourrait observer des heures durant. Tout se prend en photos ! Ce temple a bien été connu de la France des années 1920 car l’écrivain André Malraux est venu y subtiliser des statues. Emprisonné au Cambodge, il a finalement été relâché, condamné à une peine avec sursis.
- Banteay Samre surnommé « l’Angkor Wat miniature » est un temple du 12ème siècle. Les frises mettent en scène Vishnou et Shiva et on peut également y voir des statues de lions.
- Le groupe de Roluos qui comprend Lolei, Preah Kô et Bakong
Nous sommes encore une fois émerveillés par toutes ces visites. Même s’il faut se lever tôt et que la chaleur nous abasourdit, ces trois jours de découverte valent leur pesant d’or.
Notre séjour à Siem Reap s’achève et marque la fin de notre voyage au Cambodge. Il faut bien l’avouer, nous avons un vrai pincement au cœur à l’idée de quitter ce pays si émouvant …
Nous retournons sur les marchés locaux faire nos achats souvenirs et faisons affaire avec une « petite » vendeuse qui se met en quatre pour dégoter les pépites que nous recherchons. Ne reste plus qu’à faire rentrer le tout dans nos sacs à dos. Cinq bons kilos supplémentaires que nos épaules vont devoir supporter !
Art. 42 : Siem Reap et les temples d’Angkor (épisode 2)
La région de Siem Reap est riche en découverte pour celles et ceux qui aiment les temples. Une seule journée n’est d’ailleurs pas suffisante pour en profiter, tant la région en est pourvue.
En ce deuxième jour de visite des temples d’Angkor, nous voici en route pour le « Grand Circuit » dès 7 heures du matin avec notre chauffeur de tuk-tuk, Mister Chum. Le circuit s’étend sur 24 kms. Nous sommes prêts à en prendre une nouvelle fois plein les yeux. Les batteries de l’appareil photo et de la GoPro sont rechargées, pas question de rater une miette de tout ce qui se présente à nous !
C’est parti :
- Banteay Kdei ou « la citadelle des cellules », monastère bouddhique de la fin du 12ème siècle entouré de 4 enceintes. C’est un temple plat dont les bas-reliefs sont parfaitement sculptés et représentent de nombreuses danseuses sacrées, les Apsaras.
- Sras Srang ou « le bassin des Ablutions » est en fait une piscine royale de 800m X 400 m creusée au 10ème siècle
- Preah Khan ou « l’épée sacrée du Roi » fait partie d’une ville antique qui abritait un monastère et ses 430 divinités ainsi qu’une université bouddhique. Plus de 5 000 villages bordaient la ville à l’époque.
- Neak Pean ou « les serpents enroulés », construit pendant la seconde moitié du 12 siècle.
- Ta Som, construit au 12ème siècle et dédié à la mémoire des ancêtres du Roi
- Le Mébon Oriental, temple du 10ème siècle. En son sein, 4 tours qui représentent tantôt Indra (Dieu du ciel, de la foudre, de l’atmosphère, des orages, de la pluie) sur son éléphant tricéphale, tantôt Skanda (Dieu de la Guerre) sur son paon, ou encore Shiva (Dieu de la fin des temps, il organise le monde et représente les ténèbres. Son troisième œil foudroie tout ce qu’il regarde c’est pourquoi il le garde fermé) sur son taureau sacré ou enfin, le Dieu « qui enlève les obstacles » à tête d’éléphant, Ganesh, chevauchant sa trompe transformée en monture
- Pre Rup, ancien temple funéraire brahmanique du 10ème siècle dédié à Shiva dont le nom signifie « retourner le corps »
Au fil de ces visites, nous sommes accostés par des vendeurs de livres d’histoire, des peintres, des petites vendeuses de cartes postales … Nous sommes particulièrement touchés par cette petite fille de 4 ans qui essaie de nous vendre ses cartes qu’elle nous énumère en anglais de 1 à 10. Une petite fille de cet âge devrait profiter de l’insouciance de son âge et jouer … Quelle n’a pas été sa joie lorsque nous lui avons offert un ballon ! Une véritable métamorphose : une petite fille qui redevient une petite fille de son âge 🙂
Cette journée plus longue en nombre de kilomètres est moins longue en temps de visite sur chaque site. Néanmoins, nous marchons tout autant, sous la chaleur, accablante, et nous crapahutons pour monter au sommet de certains temples.
Au retour, Mister Chum nous arrête dans des galeries d’art et des bijouteries. Même s’il nous explique qu’il s’agit de trouver un peu de fraicheur dans ces magasins climatisés, nous savons bien que c’est parce qu’il touche une petite commission en y déposant des touristes. Nous étions déjà coutumiers de cette façon de faire en Thaïlande. Nous y voyons des statuettes de toute beauté dont le rendu serait parfait dans notre chez-nous mais à des prix et des poids qui ne nous permettent pas de nous les offrir, pour le moment 🙂 Alors, juste pour le plaisir des yeux 🙂
Nous profitons de ces dernières douces soirées ici, dans l’ambiance de la ville, en prospectant sur les marchés en quête de petits souvenirs à ramener. Les chauffeurs de tuk-tuk ne manquent pas de nous aborder pour une course même de quelques mètres. Ces mêmes chauffeurs qui rivalisent d’ingéniosité pour se démarquer de la concurrence en customisant leur tuk-tuk.
Sourires, gentillesse. … le Cambodge, ah ! Ce petit pays qui ne cesse de nous toucher depuis notre arrivée.
Art. 41 : Siem Reap et les temples d’Angkor (épisode 1)
Depuis Battambang, nous rejoignons Siem Reap. Nous voilà en route pour 170 kms de bus !
Siem Reap est notre dernière destination au Cambodge et celle qui va nous permettre de visiter les temples d’Angkor (situés à 8 kms pour les plus près) mondialement connus et qui font la renommée du pays.
Pour votre information, Angkor qui a été la capitale de l’Empire Khmer a vécu plus de 500 ans, entre le 9ème siècle et le 14ème siècle. Plus de 287 temples disséminés, ça et là, à travers des hectares de terre et qui ont été, et sont encore, sources de conflits entre le Cambodge et la Thaïlande.
Angkor est également inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO depuis le début des années 1990 et de nombreux pays comme la France, le Japon, l’Inde ou encore les Etats-Unis participent à la reconstruction des sites.
A notre arrivée à Siem Reap, une fois n’est pas coutume, nous nous mettons à la recherche d’un point de chute pour dormir. Même si nous avons un peu anticipé la veille sur internet en ciblant les quartiers intéressants pour se poser, l’offre est très abondante. Après plusieurs visites infructueuses dans les rues animées de la ville, nous nous excentrons un peu et finissons par trouver ce qu’il nous faut, en négociant encore et toujours. C’est devenu un jeu auquel on se prête volontiers, presque souvent plus par plaisir !
Une fois débarrassés de nos sacs à dos et l’estomac un peu rempli, nous partons découvrir les environs à pieds (pagode, marchés …) Nous croisons des enfants à qui nous distribuons des ballons avec toujours autant de plaisir. C’est une habitude que nous avons prise depuis le début de notre voyage et, il faut bien l’avouer, c’est un vrai régal. Leurs sourires, leur spontanéité et leur contentement valent de l’or 🙂
Au cours de notre balade, nous sommes accostés par un jeune chauffeur de tuk-tuk qui nous vend ses services pour visiter les temples d’Angkor. Il fait preuve d’une détermination sans faille qui n’est pas sans nous déplaire. Après négociation, nous acceptons sa proposition. Rendez-vous est pris dès le lendemain matin 5h30 devant l’hôtel.
Nous commençons donc par « le Petit Circuit » qui s’étend sur 15 kms. Nous partons de très bonne heure, à la fois pour éviter la foule et la chaleur, mais aussi pour profiter du lever du soleil sur Angkor Wat, le plus connu et le plus majestueux des temples.
Au programme :
- Angkor Wat donc ou « pagode de la ville », construit au 12ème siècle par environ 300 000 ouvriers et 6 000 éléphants. Les travaux ont duré 37 ans. Le temple est entièrement dédié au Dieu suprême de l’Hindouisme, Vishnou. Trois bonnes heures de visite pour faire le tour de ce site, le plus grand d’Angkor. Son état de conservation est assez remarquable, soutenu par des programmes de rénovation. Les bas-reliefs sont riches, décrivant des scènes de vie de l’époque. Nous sommes tout simplement époustouflés par tant de beauté.
- Le Bayon ou « montagne magique », construit entre le 12 et le 13ème siècle. Une multitude de tours surplombées de gigantesques têtes qui regardent dans les 4 directions cardinales. A l’origine, 54 tours qui représentent les 54 provinces de l’empire Khmer. Aujourd’hui, il n’en reste que 37. Les 4 visages qui dominent les tours illustrent les 4 vertus de Bouddha, à savoir la sympathie, la pitié, l’humeur égale et l’égalité. Ce panthéon est consacré aux Dieux adorés par les Khmers au Moyen-Age. Les bas-reliefs comprennent plus de 10 000 personnages. Si tous les temples nous mènent d’extase en extase, à quoi devons-nous nous attendre pour la suite ?
- Le Baphuon ou « père caché » est un des plus grands édifices religieux du Cambodge ancien du milieu du 11ème siècle. Il est dédié au culte du Linga. Il est de style pyramidal et s’est effondré au fil du temps. Il a depuis été transformé en un immense Bouddha couché long de 60 mètres.
- Le Palais Royal, La Terrasse du Roi Lépreux, La Terrasse des Eléphants
- Thommanon, Chau Sy Tevoda, Ta Keo
- Ta Phrom, appelé également « Jungle Temple » ou « monastère du roi », construit au 12ème siècle. A l’époque, il abritait 260 divinités servies par plus de 12 000 personnes. Tout n’y était que luxe et beauté (or, soie, pierres précieuses). Aujourd’hui, pierres et végétation se trouvent enchevêtrées. Ce temple est celui qui a inspiré le film « Tomb Raider » avec Angélina Joly (allias Lara Craft).
Nous rentrons de cette première journée d’exploration exténués par le nombre de pas foulés sous la chaleur mais émerveillés par tant d’éclat. Il se dégage de tous ces lieux quelque chose d’intemporel, un sentiment de plénitude et de paix. Tout est si splendide alors qu’il s’agit de vestiges d’un temps passé et révolu. On ne peut que laisser libre cours à notre imagination.